Projet Robotol®

Acquisition d'un système robotique télé-opéré pour assister la chirurgie otologique mini-invasive et les implants cochléaires

L’acquisition du robot Robotol® a permis à l’Institut Universitaire de la Face et du Cou (groupement de coopération sanitaire entre le CHU de Nice et le Centre Antoine Lacassagne) de participer à un programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) national coordonné par le CHU de Nantes : ROBIICA.

L’objectif était d’évaluer l’intérêt d’une implantation cochléaire robotisée par rapport à l’implantation manuelle chez les patients atteints de surdité profonde.

Il s’agit par ailleurs d’évaluer l’impact auditif, vestibulaire, et médico-économique du RobOtol®.

L’insertion robotisée d’un implant cochléaire permet une implantation plus régulière comparée à une insertion manuelle ou guidée. La réduction des traumatismes lors de l’implantation peut favoriser la préservation de l’ouïe résiduelle et des structures de l’oreille interne, contribuant ainsi à de meilleurs résultats audiométriques chez des patients atteints de surdité profonde.

Cette étude est prospective, en simple aveugle (patient), contrôlée, randomisée et multicentrique (14 centres).

Le projet Robotol® est déployé au CHU de Nice par le Pr Nicolas Guevara.

Le robot a pu être acheté par Aveni pour l’IUFC grâce au soutien de OTICON médical en 2022. Il est utilisé depuis Mars 2022 pour la mise en place d’implants cochléaires et la chirurgie endoscopique de l’oreille moyenne à l’IUFC.

Pour ce projet, un patient sur 2 est inclus dans le cadre de la pose d’implants cochléaires. A ce stade, le robot a pu être utilisé chez 100 patients au CHU de Nice (50 implants cochléaires, 50 chirurgies endoscopiques).

Grâce à ce type d’engagement, le CHU de Nice reste leader dans le domaine de l’innovation et de la recherche.

La robotique dans la chirurgie de l’oreille moyenne est une innovation très récente, et les indications spécifiques à son utilisation doivent encore être précisément définies. La précision et la sécurité des procédures d’implantation cochléaire semblent en faire une option essentielle pour les années à venir. En chirurgie endoscopique de l’oreille moyenne, son apport reste plus limité, mais dans certains cas particuliers, elle permet un meilleur contrôle de la pathologie, ce qui conduit probablement à de meilleurs résultats cliniques et à une récupération plus rapide.

La participation à l’étude ROBIICCA fournira des données précieuses pour évaluer de manière comparative l’insertion robotisée et manuelle, ce qui pourrait potentiellement conduire à une adoption plus large de la technologie robotique dans cette chirurgie de réhabilitation de l’audition. En ce qui concerne la chirurgie endoscopique, le robot a démontré son utilité dans le traitement de certaines lésions rares et profondes du rocher, ce qui en fait un outil essentiel pour les soins spécialisés dans un Centre Hospitalier Universitaire.

Qu’est-ce que l’implant cochléaire ?
Quelle est son importance au CHU de Nice ?

C’est la solution qui permet de recréer l’information auditive en dernier recours pour les cas les plus graves. On l’utilise lorsque le bilan de pré-implantation montre une surdité avec acouphènes invalidants ou une surdité sévère à profonde bilatérale. L’implantation s’effectue au bloc par un chirurgien afin d’installer l’implant sur l’oreille interne pour stimuler le nerf auditif quand on ne peut plus réparer l’audition autrement. L’activité concerne essentiellement les troubles de l’audition acquis.

Nous posons 40 implants par an ; nous sommes le seul centre dans la région avec Marseille, le plus proche ensuite est à Lyon. Il existe 33 centres en France.
Nous avons une file active de 400 patients. Nous effectuons 5 à 10 RDV de suivi la première année et ensuite 2 par an à minima.

Chloé Sérignac
Audioprothésiste - Attachée de Recherche Clinique - Coordinatrice du centre d'implantation cochléaire adulte – Institut Universitaire de la Face et du Cou- CHU de Nice

Déduction fiscale

Saisissez le montant de la donation pour voir le coût réel après déduction fiscale.

L’Etat vous rembourse la différence sous forme de réduction d’impôt de 66 % pour les particuliers et 60 % pour les entreprises